De retour chez soi. Enfin... presque

Il fait doux, et la légère brise caressait la peau blanche de Perla. Elle avait accomplie sa mission et rentrait chez elle. Elle venait d'assassiner un terroriste qui cherchait à poser une bombe au Poste de Recrutement. La jeune fille avait réussie à l'avoir, après un rude combat : le terroriste était un Elfe Sombre qui tuait dans l'ombre. Il tuait de petits commerçant après les avoir forcé à avoir dit à toutes leurs connaissances qu'ils partait et qu'il ne reviendrait pas. Il les faisait souffrir par toutes sortes de tortures cruelles et sadiques, visant principalement le sexe. Mais le Conseil avait contacté Cerys, pour qu'elle envoie son meilleur agent sur l'affaire. C'est comme ça que Perla s'est retrouvée sur le territoire neutre. Et c'est aussi pour ça que je dis qu'elle rentrait chez elle. Elle n'avait aucunes autres missions avant une petite semaine.
La jeune fille avait fait un détour pour voir les belles cascades de Neinel, dont elle n'avait jamais entrevue la moindre goutte d'eau. Le paysage était splendide, même si l'eau tombant de haut faisait pas mal de bruit. L'épée au flan, Perla parcourait les sentiers à pieds pour une fois. Elle avait du louer un cheval parce que Marignan, le beau rouquin, devait pouliner. Quel charmeur ! M'enfin bon, c'est pas grave puisque Perla avait réussit à rallier les chutes de Neinel sans beaucoup d'efforts. Mais son bras la lançait. Elle devrait s'arrêter pour quelques jours. Elle avait décidé de se mettre en marche tout de suite après son combat, ce qui avait été une très mauvaise chose puisque son agresseur l'avait gravement blessée. Mais en temps que tête de mule confirmée, Perla était partie, malgré les recommandations de quelques villageois qui l'avaient soutenue. Maintenant, son bras, qui tâchait de sang son fin bandage. Elle poussa un petit grognement quand son bras tapa contre la paroi rocheuse. Plus elle avait mal, plus elle était d'une humeur massacrante. Là, elle n'en était pas encore à taper contre la roche, mais ça viendra. La seule chose qu'elle faisait, c'était de tenir son bras et grincer des dents. Peu de temps après, sa respiration devint rauque, et elle comprit que sa plaie commençait à s'infecter. Le corps mouillé de sueur, elle avançait. Ses pas se firent traînant, et sa gore commençait à la brûler. Elle s'arrêta et inspira énergiquement avant de boire. L'eau, pourtant fraîche, aiguisa encore plus sa douleur à la gorge. D'un geste presque rageur, elle la rangea et se remit debout. La tête lui tournait, mais elle se força à continuer : elle devait atteindre au moins les dernières cascades avant la fin de la journée. Et ça ne semblait pas gagné. Le bruit lui donnait mal à la tête, son bras la lançait terriblement et sa gorge la brûlait de manière considérable. Refusant de s'avouer vaincue par son propre corps, elle continua son chemin, essayant d'ignorer son bras. Elle marchait trop lentement. Vraiment trop lentement. Mais que pouvait-elle y faire ? Ses jambes refusaient d'aller plus vite. Alors elle continuait, à l'allure d'un escargot.
Au bord de l'évanouissement, Perla avança de quelques pas. Puisqu'elle ne pouvait atteindre les dernière cascades, elle irait jusqu'à la prochaine et s'abriterait derrière. Elle posa sa main sur la roche grise et tourna au virage. Elle s'arrêta avec un hoquet de stupeur : le paysage qui s'offrait à elle était d'une beauté époustouflante. Devant elle, une sorte de sculpture à même la roche ressemblait à une grande horloge, mais sans les aiguilles, ni les chiffres. De-ci de-là, quelques petites cascades perçait presque sans bruit l'eau du Lac qui brillait de milles feux sous les pieds de la jeune fille. Juste une petite bande de montagne la séparait du liquide. Mais Perla se retint de sauter, ça aggraverait sa blessure. Avec un petit soupir de regret, elle releva la tête et vit des oiseaux d'une blancheur immaculée traverser le ciel devant elle. La vision ressemblait à un rêve, un vrai rêve.

Spoiler:

Perla puisa dans ses dernière réserves d'énergie pour s'abriter dans une caverne derrière une fine cascade. Un ruisseau s'écoulait à l'intérieur, et un tapi de mousse se tenait sur le sol, près du ruisseau. Un endroit parfait pour dormir. En souriant pour la première fois de la journée, Perla posa sa besace au sol, sur la mousse, et enleva sa cape. Sans même hésiter, elle enleva aussi son bandage, devenu pourpre. La blessure n'était pas belle à voir : une longue balafre perçait la chair rouge. Mais le plus perturbant, c'était la fine ligne noire qui courait autour de la plaie. Étrange. Perla grimaça, puis arracha un bout de mousse et la trempa dans l'eau. Quand la mousse fut bien imprégnée du liquide, la jeune fille l'appliqua doucement sur son bras. Une vive douleur lui transperça la plaie, et la ligne noire se mit à grandir sous les yeux effrayés de Perla. Elle n'était pas guérisseuse ! Elle ne savait pas ce qu'il fallait se mettre sur le bras pour qu'il guérisse ! Elle ne savait même pas ce qu'elle avait... Son visage se décomposa, puis reprit une apparence sérieuse, mais lasse. Sans insister plus, la demoiselle se coucha et s'endormit presque aussitôt.
Plus tard dans la nuit, Le corps de Perla fut prit de soubresauts. Sa respiration devint rauque, ses yeux s'écarquillèrent. Son bras était presque entièrement couvert par la noirceur de sa plaie. Comme une infection. Mais comment y remédier ? Le demoiselle l'ignorait. Puis, les yeux exorbités, elle entraperçue une ombre. Quelqu'un de normal ne l'aurait pas vue, ou n'y aurait pas fait attention, mais Perla, elle, l'avait vue, et était sûre qu'il s'agissait d'une personne. Elle poussa alors une plainte. Pas trop fort, mais bien assez pour que la personne l'entende. Voyant l'ombre s'arrêter, elle relança un râle, à mis-chemin entre le grognement et la miaulement. La personne DEVAIT venir ! Sinon, Perla savait que sa vie ne tiendrait vraiment plus à rien...

[vraiment désolée, j'ai pas eu le temps de le faire plus tôt, et prend pas ça pour de la flemme, s'il-te-plais, je suis vraiment désolée ]